Notre exposition ouvre ses portes dans quelques jours, si toute fois vous ne pouvez pas venir. Nous avons le plaisir de vous offrir une visite par l’intermédiaire de notre site, et de cette page.
Aussi, grace aux liens des titres des différents thèmes vous pouvez découvrir l’intégralité des photos.
Bonne visite
Transparence
Un esprit tatillon pourrait, à propos de ce thème, dire que la photo, à la base, est déjà le résultat de la lumière qui « s’imprime » sur une surface sensible à travers les lentilles de l’objectif… Il faut donc trouver devant l’optique de l’appareil, une surface ou un phénomène plus ou moins opaque à travers lesquels le monde devient tout à coup moins lisible, déformé et qui s’entoure alors d’une part de mystère en stimulant l’imaginaire. Un rideau de pluie, une vitre embuée, un pétale de fleur frappé par le soleil, tout cela (entre autres) peut faire l’affaire et produire des effets intéressants.
Le Minimalisme
Le minimalisme en photo ne peut pas se réduire à un objet solitaire sur un arrière-plan uniforme. Le minimalisme consiste à attirer l’œil du spectateur sur un sujet unique qui fait oublier ou rend secondaire ce qu’on peut voir de son environnement. Le monde étant un système complexe, la démarche minimaliste impose d’aller vers la simplicité, l’épure, quitte à supprimer du champ tout ce qui peut parasiter le regard et le détourner du sujet. Ce sujet que l’on veut mettre en valeur n’est d’ailleurs pas forcément un objet ou une personne mais il peut être une ligne, une forme, un mouvement, un effet de lumière…
Flou artistique
Si la photographie consiste à représenter le réel, le flou est l’effet à éviter. Or, faire de la photo, c’est prétendre aller bien au-delà du simple témoignage visuel et le flou a toute sa place sur l’image quand celui qui appuie sur le déclencheur veut dire quelque chose du réel en question. Le flou peut souligner ou mettre en valeur une zone de netteté, suggérer un mouvement ou, quand il occupe l’intégralité de la photo, proposer au spectateur une composition plus ou moins abstraite qui peut séduire par son harmonie de couleurs, de nuances et de contrastes…
Avec un miroir
Dans ce thème, il faut comprendre le miroir objet et se limiter à lui. Donc, pas de reflets sur une surface liquide ou sur une vitre. On peut accepter, par contre un rétroviseur, une glace… L’image renvoyée et photographiée est donc précisément encadrée par les contours de l’objet réfléchissant choisi (miroir, glace…) et s’isole de l’arrière-plan en suggérant un imaginaire par contraste.
Sur la route
C’est une invitation au voyage, à la découverte, à l’effort ou encore au hasard, le long d’une bande de bitume ou d’un chemin. Prendre des photographies sur la route c’est aussi aller à la rencontre de l’inconnu, trouver un sujet sur sa route ou croiser celui qui vient vers vous. Parfois la route est longue pour y arriver. Nous espérons que notre sélection ne vous paraîtra pas trop déroutante.
Lettre M
Choisir une lettre de l’alphabet au hasard et partir sans but précis, armé de son appareil-photo et appuyer sur le déclencheur quand cette lettre vous a suggéré un objet, une ambiance ou un environnement est une pratique fréquente du photographe professionnel Marc Riboud (1923-2016). Le club a choisi ce mois-ci la lettre M. M comme Milieu, Main, Marché, Moulin, Miroir… Autant d’occasions d’appuyer sur le bouton en travaillant ses fondamentaux (lumière, cadrage etc…)
Pieds et – ou Chaussures
Quand le pied est nu, il est beaucoup moins valorisé, dans l’image ou la littérature, que la main. La main, en effet et quel que soit son âge, se voit toujours porteuse de sens, immobile ou en accompagnant voire en soulignant la parole comme l’expression des sentiments. Quand le pied est chaussé, tout change ; il devient un élément de l’élégance, de la personnalité (ou de la conformité), parfois un marqueur social et quand il est en mouvement ou dans un environnement particulier, le champ s’élargit encore. Malgré une apparence un peu étroite, ce thème doit stimuler l’imaginaire du photographe. À vous de juger.
Lettre J
Comme pour « la lettre M », l’exercice ne prend vraiment son sens qu’avec la spontanéité. Pour respecter l’esprit dans lequel travaillait Marc Riboud, il faut donc errer avec son appareil à la main et attendre qu’apparaisse, dans l’œil ou dans l’esprit, un « mot en J » surgissant de l’environnement (ou de l’atmosphère), un peu comme la rencontre soudaine avec un gibier. Le photographe est donc bien ici un « chasseur d’images »… L’écueil à éviter est toujours de même : que le sujet (repéré ou ressenti) ne vole pas la priorité à la photo et à ses effets.